Notre devoir d’humanité ne doit pas nous faire oublier notre devoir de responsabilité.
Nous devons donc impérativement faire respecter la loi et, pour cela, renforcer l’efficacité des contrôles.
Cela suppose de refonder entièrement Schengen. Les accords de Schengen sont à bout de souffle dès lors que n’arrivons plus à faire respecter les frontières extérieures de l’Europe ni à élaborer une politique migratoire commune. La vision angélique de Schengen, qui accorde les mêmes droits aux Européens et aux non Européens en matière de libre circulation n’est plus soutenable dans le contexte d’aujourd’hui. L’Allemagne, elle-même, en remettant des contrôles à ses frontières, a levé ce tabou.
Nous devons aussi renforcer les procédures de contrôle pour écarter immédiatement de l’asile, de préférence avant qu’elles aient franchi les frontières de l’Union européenne, les personnes issues de pays reconnus comme sûrs au niveau européen. Je pense par exemple aux ressortissants des Balkans ou de certains pays d’Afrique subsaharienne. Une liste commune de pays sûrs doit être élaborée rapidement.
Ensuite, il faut s’assurer que ceux qui rentrent sur notre territoire ne sont pas enregistrés par nos services comme ayant un lien avec une activité terroriste. Dans un contexte de menace sans précédent, je le dis clairement, il ne peut pas y avoir d’accueil sans filtrage.