J’en viens pour finir à notre pays. L’ancien Président de la République en a appelé à un consensus national sur la question de l’immigration. Dans des circonstances comme celles-là, et au nom des intérêts du pays, nous aurions bien voulu que le présent débat permette d’esquisser un accord avec l’opposition sur cette question – mais il y a plusieurs difficultés.
La première est de savoir vers qui il s’agirait de faire un pas. L’élan républicain nécessaire sur cette question, je ne l’ai pas perçu. En revanche, j’ai entendu MM. Sarkozy et Wauquiez parler de « droit d’asile à durée déterminée » et de la suppression de l’aide médicale d’État ; j’ai entendu M. Le Maire inventer l’asile chez les autres en proposant des centres d’accueil hors Union européenne ; j’ai entendu M. Fillon parler de « plafond » et de « quotas » ; j’ai entendu Mme Pécresse dire qu’elle n’avait pas attendu les maires socialistes pour accueillir des réfugiés chrétiens.