Monsieur le Premier ministre, mesdames les ministres, mesdames les présidentes de commission, mesdames et messieurs les députés, je souhaite tout d’abord remercier l’ensemble des intervenants, qui ont contribué à nourrir de leurs propositions ce débat important dans un contexte migratoire particulièrement difficile.
Le Premier ministre devant intervenir, je me concentrerai sur des éléments évoqués par quelques orateurs appelant de nécessaires précisions si nous voulons que notre débat puisse aller à son terme conformément à la volonté exprimée par le Premier ministre sur un sujet qui renvoie à l’essentiel, soit, à l’avenir de l’humanité et aux drames que connaissent des populations persécutées dans leur pays.
Nous avons donc besoin de précision, d’une exigence de rigueur intellectuelle et, pendant notre dialogue commun, nous nous devons de revenir à la réalité des chiffres et des faits.
Premier point sur lequel je souhaite insister : la réalité des flux migratoires auxquels notre pays est confronté.
En dépit d’un contexte migratoire extrêmement difficile exposant un certain nombre de pays de l’Union européenne, et non des moindres, à des flux migratoires importants – comme nous l’avons vu en Allemagne – existe-t-il actuellement en France un déferlement de migrants qui traverseraient, au nord, la frontière séparant la France de l’Allemagne…