Intervention de Gilbert Collard

Séance en hémicycle du 17 septembre 2015 à 9h30
Approbation de l'accord france russie sur les bâtiments de projection et de commandement — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilbert Collard :

Votre réaction prouve que mon propos vous embarrasse, à mon grand plaisir. J’accepte évidemment vos observations : elles démontrent que nous pouvons dialoguer, même dans le contradictoire. Mais vous me permettrez d’expliquer mon point de vue avant que vous ne le rejetiez grâce à la puissance de vote dont vous disposez dans cette assemblée.

La commission des finances aurait dû examiner et rejeter le volet budgétaire d’une étude d’impact qui a été sérieusement tronquée. Même si, comme le disait Churchill, les chiffres peuvent mentir, ils sont en l’espèce assez fiables.

En effet, les sommes évoquées dans cette étude se limitent à 949 millions d’euros, soit 893 millions correspondant aux sommes avancées par la Russie pour l’achat des deux BPC et à des dépenses spécifiques qui s’élèvent à plus de 56 millions d’euros pour des dépenses engagées en vue de la formation des équipages et du développement de matériels spécifiques.

Il est à noter un point qui me paraît important dans ce raisonnement : les pertes russes sont beaucoup plus élevées, du fait notamment de la navalisation d’hélicoptères KAMOV et du réaménagement des quais de la base de Vladivostok. Mais c’est surtout du côté français que la facture va s’alourdir.

Certes la France a déjà versé plus de 949 millions d’euros à la banque centrale Russe. Une bagatelle. Certes, elle a recouvré la pleine propriété des deux navires, le Vladivostok et le Sébastopol, mais je poserai tout de même cette question inconvenante : comment ces sommes ont-elles été budgétées ? En effet il n’est pas possible, sauf erreur de ma part, de passer par le budget général de l’État. Les fonds ont donc été prélevés sur les dépenses d’équipement de la défense…

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