Quand on fait des choix moraux, il faut les faire d’une manière générale et ne pas les partager avec une petite génuflexion devant l’Arabie Saoudite, un petit salut au Qatar. Voilà que tout à coup, retour de Cuba, on juge que la Russie n’est pas fréquentable ! Quand on veut donner des leçons de morale, on n’en excepte pas l’Arabie Saoudite ! En Russie, on n’enferme pas les poètes, on ne coupe pas le poing des voleurs, on ne voue pas les homosexuels aux gémonies et à la répression.
La commission des affaires économiques aurait eu d’autant plus son mot à dire que la crédibilité de notre pays est engagée. Que vaut la parole d’un pays quand, dans un moment de crise morale, fortement induite par le puritanisme américain, qui ne connaît que son intérêt économique, l’on décide de rompre un contrat qui engage, et notre parole et notre économie ? Nous avons vraiment donné l’impression que nous étions à la botte des Américains. Sur le plan économique, et même au regard de notre dignité, c’est moche !
Bien sûr, vous pouvez avancer tous les arguments que vous voudrez. Ils sont recevables, mais ils ne sont pas efficaces. Vous ne pouvez pas vous appuyer sur un argument d’ordre moral alors que vous fréquentez politiquement l’immoralité,…