Mesdames, messieurs les députés, je souhaite apporter quelques éléments de réponse aux nombreuses questions qui ont été soulevées lors de la discussion générale, preuve de son intérêt. Monsieur Le Borgn’, vous avez évoqué de manière approfondie les enjeux fondamentaux de l’accord France-Nations unies et souligné la mobilisation de toutes les plus hautes autorités de l’État autour du Président de la République, du ministre des affaires étrangères, de la ministre de l’écologie, de la secrétaire d’État au développement et à la francophonie dont la mobilisation sur la francophonie a été remarquée.
Vous avez également, monsieur le rapporteur, évoqué les surcoûts liés à la non-organisation de la conférence à Bonn. Je sais que c’est une ville chère à votre coeur, mais je ne doute pas que vous êtes heureux que la France accueille cette conférence.
M. Baupin, dont la famille politique est mobilisée de longue date sur ces sujets et qui a montré la voie en matière d’écologie, a évoqué un certain nombre de débats de fond. Je n’entrerai pas dans le détail car les occasions pour en parler ne manqueront pas. Le secrétaire général de la Conférence et moi-même avons pris bonne note de l’ensemble des contributions qui ont été versées au débat par M. Baupin et l’ensemble des orateurs dans le cadre de la discussion générale.
M. Baupin a également souligné le rôle de la société civile dans le cadre des conférences internationales : nous y sommes particulièrement attentifs.
M. Krabal a insisté sur l’importance du consensus. Un tel sujet doit en effet faire consensus car l’essentiel est en jeu, d’où la mobilisation de tous, d’où les efforts et les anticipations du Gouvernement s’agissant de cet événement majeur.
À M. Carvalho, j’indique que les détails sur les coûts sont à sa disposition. J’en ai exposé les grandes lignes, mais le Gouvernement est prêt à faire la transparence sur l’ensemble des enjeux et sur les établissements qui accueilleront le public. Pour ce qui concerne le rôle des entreprises, cela correspond à un souhait fort du Gouvernement. Il ne peut pas y avoir d’écologie sans les entreprises, sans les secteurs économiques, ni contre elles, ni contre eux – c’est une remarque de bon sens – et c’est ce qui a conduit Laurent Fabius à travailler sur ce sujet.
Il nous revient aussi d’inventer un nouveau modèle économique et un nouveau modèle de développement. Les propos de Gaël Giraud qui ont été cités sont à cet égard tout à fait intéressants.
La conférence des présidents de votre assemblée a fait le choix d’engager la procédure accélérée, le Gouvernement ne peut que respecter ce choix. Beaucoup de contributions ont été versées au débat, et il y aura d’autres échanges avec les parlementaires. Nous sommes à l’écoute et preneurs de toute contribution nouvelle.
M. Hillmeyer, M. Dufau et Mme Guittet ont insisté sur le cadre international, la nécessité d’aboutir à un accord contraignant et l’importance des engagements financiers concrets. C’est le grand enjeu des semaines et des mois à venir pour que tout devienne réalité.
M. Albarello a dénoncé l’impréparation de la conférence. Lorsque l’on appartient à une famille politique qui a organisé, lors de la présidence française de l’Union européenne à l’époque de M. Sarkozy, le sommet pour lancer l’Union pour la Méditerranée dont la Cour des comptes a dénoncé le caractère précipité – sommet selon elle « organisé dans l’urgence » – et stigmatisé les surcoûts qui en ont découlé – 16,5 millions d’euros pour une journée de conférence – on se garde de donner des leçons de bonne gestion !