Intervention de Annie Genevard

Réunion du 12 décembre 2012 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Les différentes analyses conduites sur notre système d'orientation scolaire mettent au jour un paradoxe : d'un côté, on regrette le manque de considération pour la voie professionnelle, et, d'un autre côté, les propos des professionnels de l'éducation nationale trahissent en permanence la valorisation des filières générale et technologique au détriment de la filière professionnelle. Les professionnels de l'orientation sont-ils au clair avec la nécessité de valoriser cette filière ?

En 2010, le rapport thématique de la Cour des comptes consacré à la réussite de tous les élèves pointait déjà l'orientation sanction, l'inégalité face à l'orientation, l'incapacité d'établir un lien entre la formation des jeunes, la réalisation de leurs aspirations et les réalités du monde du travail. Depuis, avez-vous identifié d'éventuels points d'amélioration ou de blocage sur lesquels nous pourrions travailler pour ne pas avoir à dire dans vingt ans : « Cela fait vingt ans qu'on le dit » ?

Une des recommandations invite à une meilleure connaissance de l'entreprise par les enseignants. Vous-même avez employé le terme de « métier », tout comme Marie-George Buffet. L'Institut Montaigne élargit la perspective en préconisant d'ouvrir le monde enseignant aux réalités du monde du travail. Au-delà de la simple connaissance technique des métiers, cela pourrait passer par des stages de découverte de l'entreprise au cours de la formation des enseignants ou par la mise en place de modules d'économie quelle que soit la spécialité. Pensez-vous que le monde enseignant soit prêt à cela ?

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