La dernière recommandation du rapport d'évaluer la performance des collèges au regard des résultats de leurs élèves a éveillé ma curiosité, en particulier s'agissant des motifs qui l'ont inspirée. Comment envisagez-vous concrètement cette évaluation ?
Le taux de chômage des jeunes en Allemagne est de 5, 5 % contre plus de 20 % en France, ce qui témoigne de l'efficacité de l'alternance en termes d'insertion professionnelle. En Allemagne, l'alternance est érigée en pilier de la réussite alors qu'en France, elle souffre d'une mauvaise image, apparaissant comme une voie de garage et souvent une orientation par défaut. Comment changer ce regard ?
Alors qu'on parle de rapprocher l'école de l'entreprise, je peux citer l'exemple d'une initiative prise dans ma circonscription en Haute-Savoie. L'industrie du décolletage, qui fournit l'automobile, l'aéronautique et bien d'autres industries, offre des débouchés mais souffre d'une mauvaise image. Le pôle Arve Industries a organisé un salon des métiers industriels et de l'entreprise dans le cadre duquel une usine a été reconstituée pour permettre aux jeunes de quatrième et troisième d'appréhender la diversité et la modernité des métiers. Que pensez-vous de ce genre d'initiative concrète ?
En Allemagne et aux Pays-Bas, les conseillers d'orientation n'existent pas, et cette mission est remplie par des professeurs formés à cet effet. Avez-vous réfléchi au contenu de la formation initiale des futurs professeurs en matière d'orientation ?