La France est un pays qui dispose de peu de ressources fossiles. Depuis 40 ans, cette situation l'a conduite à mener une politique très claire : notre taux d'indépendance énergétique est passé de 23,9 % en 1973 à environ 50 % en 2006, notamment grâce à notre programme électronucléaire. Les prix de l'électricité française se situent parmi les plus bas d'Europe et le solde exportateur de l'électricité est largement positif. Enfin, les principales sources de production d'électricité que sont le nucléaire, qui représente 78 % de notre production, et l'hydraulique, 10 %, n'émettent pas de gaz à effet de serre. On compare souvent la part des énergies renouvelables en France et en Allemagne : cette part serait-elle si importante si l'on produisait aussi, outre-Rhin, 78 % de nucléaire ?
Quel est le taux de satisfaction de nos compatriotes à l'égard de notre système énergétique actuel ? Quelles sont les réserves en énergie fossile ?
Lors de la Conférence environnementale, le Président de la République a confirmé son choix de diminuer la part du nucléaire : à combien estimez-vous le coût de ce choix dans le budget de nos concitoyens ? Quelles seront ses incidences sur nos objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre — de 40 % d'ici à 2030 et de 60 % d'ici à 2040 ? Cette option est-elle réalisable et compatible avec ces objectifs ?
Obtenir dans dix ans un moteur automobile consommant deux litres d'essence pour 100 kilomètres est-il possible à grande échelle ?
Où la recherche-développement en est-elle en matière de captage et de stockage de CO2 ? Quel serait pour vous, messieurs, le prix adéquat d'une tonne de carbone ?
Quel est l'état d'avancement de la recherche en matière d'exploitation des gaz de schiste par une technique autre que celle de la fracturation hydraulique ?
La France s'apprête à être condamnée par la Cour de Justice de l'Union européenne pour ses émissions polluantes de particules PM 10 et PM 2,5. Qu'en pensez-vous ?
Enfin, du point de vue de la transition énergétique, l'acte III de la décentralisation constitue-t-il une chance ou une source d'inquiétude ?