Intervention de Olivier Falorni

Réunion du 11 décembre 2012 à 17h15
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

La question centrale de notre débat est celle des énergies renouvelables. N'oublions jamais nos cinq objectifs principaux, qui supposent action et résultat : la sécurité des approvisionnements et la réduction de notre dépendance à l'égard des énergies fossiles ; la compétitivité des prix pour les particuliers et les entreprises ; la protection de l'environnement et la lutte contre le réchauffement climatique ; l'accès de tous à l'énergie ; enfin, l'objectif industriel de développement de filières porteuses de croissance.

Les industriels de l'électricité et la ministre de l'énergie, Delphine Batho, s'accordent pour dire qu'un investissement considérable sera nécessaire pour aider au financement de la transition. Parmi les points essentiels, pour le groupe RRDP, figure la transparence des prix à la production et des prix de transport. Ce n'est pas simple : comment parvenir à une transparence totale sur les coûts réels des différents moyens de production et sur le coût final supporté par le consommateur ?

Avec quels outils lutter concrètement contre la précarité énergétique, sachant que la fourniture de chaleur devra représenter 10 millions de tonnes équivalent pétrole en 2020 ?

Quant à l'exploitation du gaz de schiste, sujet incontournable du débat sur la transition écologique, le Président de la République a récemment réitéré son opposition à la facturation hydraulique, estimant qu'elle n'est pas « exempte de risques lourds pour la santé et l'environnement » du fait de son caractère polluant. M. de Margerie est un ardent défenseur du gaz de schiste, que Total exploite aux États-Unis, et le considère comme un incroyable moteur de croissance. Plus de 3 000 forages ont été effectués en Pennsylvanie au cours des six dernières années, et 15 000 dans le nord du Texas. Son mode d'extraction fait débat car il contaminerait les nappes phréatiques. Au-delà des querelles idéologiques, c'est l'indépendance énergétique qui est en cause. Comment peut-on affirmer que l'exploitation que ce type de gaz est sans risque pour notre santé et notre environnement, et qu'il s'agit de l'énergie du futur ?

Le groupe E.ON envisage la suppression de plusieurs tranches dans ses quatre centrales à charbon situées sur notre territoire, ce qui entraînera la perte de plusieurs centaines d'emplois, le plus souvent sous forme de départs volontaires. C'est un coup dur pour notre tissu industriel. Vous venez d'investir 113 milliards d'euros en Turquie – certes, sous réserve de l'autorisation des autorités de régulation. Or vous excluez d'ouvrir de nouveaux chantiers en France d'ici à 2020. D'où ma question : quelles sont vos perspectives dans notre pays ?

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