Soyons clairs, la réforme des lois de l'immigration est essentiellement une revendication ancienne du parti républicain, récemment renouvelée. L'ancien président s'est prononcé clairement pour une telle réforme et a indiqué que l'immigration était la base de la croissance économique pour les États-Unis d'Amérique. De mon point de vue, c'est aussi le cas dans notre pays.
La dette des États-Unis atteint 16 trillions de dollars, c'est-à-dire 16 343 milliards, pour un PIB inférieur à 15 000 milliards de dollars. Sans compter la dette des États et les centaines de milliards de provision qu'il faudrait inscrire pour un certain nombre d'agences publiques, le déficit du seul budget fédéral représente 110 % du PIB. Si l'on appliquait les critères européens, à côté, la situation de la Grèce serait tout à fait anecdotique. Dans la mesure où le budget fédéral avait emprunté sur les exercices précédents à très court terme pour bénéficier de taux très bas, la facture à rembourser au cours de l'année 2013 atteindra 4 000 milliards de dollars, en gros un tiers du PIB. Comment peut-on concevoir un avenir dans des conditions pareilles ? Rapportés à des situations européennes, ces chiffres sont hallucinants !
Le bilan de la Fed, qui pourrait être le recours, a plus que doublé au cours des dernières années ; c'est la capacité de la banque centrale à avancer de l'argent à long, à moyen ou à court terme. On aura beau recourir au quantitative easing numéro 3, 4 ou je ne sais quel autre, on atteint, là encore, des records hallucinants.
Le mur financier qui se dresse là est tout de même le problème fondamental des États-Unis d'Amérique aujourd'hui.