Dans ma jeunesse, quand j'entendais Geneviève Tabouis dire « Attendez-vous à savoir » à propos d'une initiative de la part de Washington, j'avais une grille de lecture. Après vos interventions, j'ai plutôt des interrogations. Sur le plan intérieur, les difficultés budgétaires privent Barack Obama de toute latitude. Sur le plan extérieur, la moindre implication directe dans les crises n'est pas une nouveauté. Elle était déjà évidente au Liban, et ce ne sera qu'une confirmation de la politique américaine.
Par rééquilibrage vis-à-vis de l'Europe, on doit surtout entendre que nous avons intérêt à prendre en charge et à payer notre défense et la lutte contre le terrorisme, même si on ne réforme pas le mécanisme fondamental de l'OTAN. Tout cela apparaît donc comme un marché de dupes.
Sur le volet essentiel, même s'il n'est qu'institutionnel quoique marchand, de la réforme de l'Organisation des nations unies, en particulier du Conseil de sécurité, qui est un véritable serpent de mer, l'administration Obama peut-elle bouger ? J'ai entendu parler d'hypothèses de travail fondées sur l'intérêt nouveau vis-à-vis du Pacifique, de l'Amérique latine et du continent indien et qui pourraient faire évoluer la situation figée. Y a-t-il un espoir de ce côté-là ?