Les administrations changent mais les moeurs américaines subsistent. Sous le Président Bush, on nous a fait le coup des armes chimiques en Irak ; j'ai bien l'impression qu'on va nous le refaire pour la Syrie. À ma connaissance, il n'y a pas plus de preuves de leur existence en Syrie qu'il n'y en avait en Irak, et la ficelle est un peu grosse. Je me souviens que, à l'époque, nous avions auditionné les plus grands spécialistes mondiaux en la matière : la moitié prétendait qu'il y avait des armes chimiques à Bagdad, l'autre moitié qu'il n'y en avait pas. Et il n'y en avait pas.
Par ailleurs, le bruit court que les États-Unis envisageraient de nommer un nouvel ambassadeur en France en la personne de Mme Anna Wintour, qui est l'actuelle directrice de Vogue. Si tel était le cas, cela laisserait supposer qu'ils ont de la France une vision certes fashion mais sans envergure diplomatique.