Intervention de Jean-Pierre Dufau

Réunion du 15 septembre 2015 à 18h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Dufau :

Si nous nous étions lancés dans une interminable procédure d'arbitrage, aurait-on amélioré la situation sur les plans juridique, technique, financier et politique ? Pour ma part, je trouve cet accord intéressant parce qu'il s'agit d'un accord amiable qui solde le dossier, qui permet la revente des navires et qui a été conclu avec célérité. Il fallait en effet traiter rapidement ce problème plutôt que de le laisser s'éterniser.

D'autre part, cet accord est révélateur, car il est le résultat d'une volonté politique des deux parties. J'y vois l'illustration du fait que l'état des relations franco-russes n'est pas forcément celui que l'on dit. Au contraire, ces relations se caractérisent par un socle de confiance qui permet d'aborder telle et telle situation sans taire les différends tout en progressant.

L'évolution favorable des accords de Minsk – au moins pour ce qui concerne le cessez-le-feu, même si nous n'en sommes pas encore à la préparation des élections – démontre une fois de plus que l'accord du 5 août permet de mieux augurer des relations entre la France et la Russie, et que la France, qui a un rôle à jouer dans ce dossier, n'est sans doute pas le pays de l'Union européenne dont la Russie se méfie le plus de ce point de vue. Quelle est, monsieur le ministre, votre appréciation sur la dimension politique de la situation ?

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