Intervention de Seybah Dagoma

Réunion du 15 septembre 2015 à 18h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSeybah Dagoma :

J'aimerais connaître votre sentiment sur le rôle que peut jouer Moscou dans le règlement du conflit syrien. La semaine dernière, le gouvernement américain a dit sa « profonde préoccupation » après que des informations ont fait état que la Russie aurait renforcé sa présence militaire en Syrie. Dans le même temps, le Kremlin ne semble pas avoir d'objection à un processus de transition politique dans ce pays : il ne s'est pas opposé à l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies d'une déclaration présidentielle en ce sens, sur la base des travaux de Staffan de Mistura, envoyé spécial du secrétaire général pour la Syrie. L'adoption de ce texte marque, pour la première fois depuis deux ans, le consensus du Conseil de sécurité sur la nécessité d'installer en Syrie un gouvernement de transition. Étant donné le récent réchauffement des relations entre Moscou et certains pays du Golfe, dont l'Arabie Saoudite, et la volonté du Kremlin de s'impliquer dans la lutte contre Daesh, peut-on envisager à terme, dans le cas d'une transition politique amorcée, l'ouverture d'un nouveau front à l'Ouest de la Syrie, une coalition conduite par la Russie complétant le front oriental que nous menons avec nos partenaires américains et nos alliés dans la région ?

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