J'ai défendu avec Jacques Pélissard la proposition de loi portant amélioration du régime de la commune nouvelle – qui existe depuis 2010 – car, à nos yeux, la création de ces communes ne devait pas revêtir un caractère défensif, ni n'avoir d'autres objectifs que le bénéfice d'un bonus limité du reste à trois ans. La commune nouvelle n'est pas non plus destinée à réaliser des économies, même si elle en génère de fait très rapidement – et même au bout de six mois seulement ; elle a vocation demain à offrir à nos populations des services que des collectivités de cinquante ou cent habitants ne peuvent plus – ne peuvent pas – leur proposer.
Je reviendrai sur le non-renouvellement des personnels partant à la retraite : je vous invite à éviter toute généralisation, là aussi. Je suis conseillère municipale d'une petite commune et députée du Puy-de-Dôme, et j'ai, à l'occasion de la rentrée scolaire, visité de très nombreuses écoles ; or il se trouve que la population y augmente et par conséquent le nombre d'enfants scolarisés. J'ai donc eu le bonheur de bénéficier de la création de quatre postes : j'avais des classes de trente-deux élèves en maternelle ou en cours préparatoire… Et qui dit nouvelles classes dit postes supplémentaires d'agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM), créés par les collectivités.
On ne peut donc pas raisonner « à la hache », même si je suis d'accord sur la nécessité de réaliser des économies : le taux d'absentéisme n'est en effet pas raisonnable dans certaines collectivités. Mais attention aux jugements à l'emporte-pièce.