Au nom du groupe SRC, je vous remercie, madame la ministre, de cet exposé brillant sur la politique que vous souhaitez mener. Vous devez travailler dans un contexte budgétaire contraint, ce dont nous prenons acte. Nous savons par ailleurs dans quelle situation se trouve votre ministère : elle résulte de la valse des ministres, de l'absence de cohérence gouvernementale, des changements incessants dans les attributions de vos prédécesseurs, d'un manque de professionnalisme évident dans la préparation budgétaire – le financement de nombreuses réformes annoncées à grand renfort de publicité, comme la retraite des sportifs de haut niveau, n'a ainsi pas été inscrit dans la loi de finances – et enfin de la mise en avant du sport professionnel et du sport spectacle au détriment du monde amateur et associatif.
Je me réjouis des orientations prises par votre ministère, notamment en faveur d'un égal accès aux pratiques sportives ou d'une association des collectivités territoriales – aujourd'hui principaux financeurs – dans la réflexion sur la politique publique du sport en France. Dans ce contexte, nous devrons nous montrer innovants et trouver des moyens moins onéreux de mener cette politique.
Vous avez évoqué le projet d'une politique de santé par le sport, qui ne doit pas, elle, en rester au stade du slogan mais être vraiment efficiente. Pensez-vous associer à cet objectif les organismes de mutuelle et le corps médical ? Est-il envisageable d'inscrire la « prescription sport » dans les programmes régionaux de santé ? Une telle prescription aurait pour but de prévenir, mais aussi de guérir : on sait en effet aujourd'hui que le sport peut avoir un effet curatif sur certaines pathologies. En outre, cette politique serait non seulement peu coûteuse, mais elle pourrait même être une source d'économie pour l'assurance-maladie.
Par ailleurs, l'après-carrière des sportifs de haut niveau et leur devenir sur le plan de la santé ne devraient-ils pas faire l'objet d'une plus grande attention de la part de votre ministère ?