Le rapporteur et le Gouvernement émettant un avis de sagesse, il s'agit visiblement d'un amendement polémique. Je souscris à la nécessité d'améliorer la diffusion des oeuvres d'expression française. Mais, si l'on ne prend pas en considération la question de la musique dans son ensemble, c'est-à-dire certes dans son volet diffusion, mais aussi dans son volet création, on risque de se retrouver rapidement dans une impasse. Les quotas, évidemment nécessaires, seront difficilement atteignables par les radios, compte tenu de l'effondrement actuel des nouvelles créations françaises. Qui plus est, de plus en plus de créations françaises ne sont pas en langue française. Par conséquent, avant de renforcer les quotas en vigueur, il est urgent d'améliorer notre connaissance de la réalité du marché de la musique, c'est-à-dire des nouvelles créations musicales et de la réalité de leur expression en langue française, et de se laisser du temps avant de prendre une décision sans avoir écouté les radios qui sont les premières concernées.