C'est en 2014 que nous avons senti que la commande publique était défaillante. Jusqu'alors, elle avait eu un effet contracyclique. Or cet effet ne s'est pas produit en 2014. La commande publique pure doit intervenir en complément ou en ajustement du reste. C'est-à-dire que, si vous avez des volontés fortes, c'est au public de les soutenir. S'il ne peut pas les soutenir, il faut qu'il les transfère éventuellement au privé. Le premier semestre 2014 a été correct – du moins pour ma région de Basse-Normandie –, mais le second semestre a été catastrophique. Et nous avons dévissé en même temps que les travaux publics, à peu près sur les mêmes pentes. Il est clair que nous n'avons pas bénéficié de l'effet contracyclique. La commande privée continue à chuter et le public ne prend pas le relais.
Depuis quelques années, la chute de la production de logements a pesé sur l'activité du bâtiment. Dans ma région, nous sommes passés d'une production annuelle de 11 000 à 5 000 logements l'année dernière. Celle des logements individuels a chuté de 45 % dans le même temps. Au début de la crise, en 2009, ce sont les toutes petites entreprises qui travaillaient pour le logement individuel qui ont été affectées et se sont effondrées.
Pour nous, le bloc communal et les communautés d'agglomération pèsent 48 à 50 %. Encore une fois, sur les territoires ruraux, nos entreprises ont besoin de vous.
Monsieur le président, je ne suis pas d'accord avec vous : pour une bonne part, les entreprises de bâtiment ne sont pas intégrées dans les grands groupes.