Intervention de Alain Piquet

Réunion du 15 septembre 2015 à 16h30
Commission d'enquête visant à évaluer les conséquences sur l'investissement public et les services publics de proximité de la baisse des dotations de l'État aux communes et aux epci

Alain Piquet, vice-président de la Fédération française du bâtiment, FFB :

Je vous prie de m'excuser. Il faut dire que, lorsqu'on parle du BTP, on a tendance à confondre « bâtiment » ou « bâtiment et travaux publics ».

Pour nous, il est fondamental que la commande privée et la commande publique viennent en appoint l'une de l'autre. Certaines dispositions ont perturbé acquéreurs et investisseurs. Dans ma région, nous avons perdu la moitié de la production. Pour s'en remettre, il faudrait pouvoir se reporter sur la commande publique.

Heureusement, nous étions sur la fin du contrat de plan État-région. Un contrat de plan commençant par les études et finissant par les consommations, nous avons continué à consommer des opérations qui se terminaient, ce qui a compensé, pour une part, la perte de volume des commandes publiques. Mais aujourd'hui, le CPER 2014 est terminé, les travaux sont achevés, et le privé n'a pas pris le relais. Cela explique l'effondrement.

Pour 2016, nous avons un espoir. A priori, la réservation, tant pour l'accession que pour l'investisseur privé, repart. Il semblerait que nous ayons atteint 15 % de réservation supplémentaire. Et 15 % de pas grand-chose, c'est tout de même quelque chose… Cela signifie que, en termes de production de logements, nous avons arrêté de descendre, ce qui est fondamental pour nos entreprises. En effet, le niveau de prix a chuté, la rentabilité s'est effondrée. Les trésoreries de nos entreprises sont affaiblies. Le système bancaire – notamment la Banque de France – nous le dit. Si nos entrepreneurs savent que, demain, nous allons récupérer un peu de volume, nous pourrons cesser de pratiquer ces prix stupides.

Le CICE constitue pour nous un réel appoint sur deux plans : l'affichage du résultat et la récupération de trésorerie. C'est un peu primaire, mais il faut savoir que certaines de nos entreprises sont en état de survie.

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