Je reviens sur la question de l'accès aux soins des ménages les plus modestes. Depuis le lancement du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale, des mesures ont été prises pour réduire le non-recours à l'ACS, et le plafond d'éligibilité a été relevé. La réforme de l'ACS, entrée en vigueur le 1er juillet 2015, devrait constituer un levier important pour améliorer l'accès aux soins des 3 à 4 millions d'assurés qui ont droit à cette prestation.
D'autres obstacles freinent l'accès aux soins des populations les plus vulnérables, ce qu'ont montré les travaux préparatoires à la conférence contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale : complexité et empilement des dispositifs, juxtaposition des législations, méconnaissance des droits, lourdeurs administratives. Je voudrais signaler que le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (CNLE) travaille actuellement sur ce sujet : j'y conduis depuis le mois d'avril un groupe de travail sur la simplification administrative. La coordination et l'échange d'informations entre les différents acteurs apparaissent notamment très insuffisants : comment améliorer ces points ?