Merci, monsieur le Premier président, de cette présentation. S'agissant des recettes insuffisantes de la sécurité sociale, la Cour avait pointé en 2014 une aggravation de plus de moitié de la dette de l'État vis-à-vis de la sécurité sociale. L'État n'est certainement pas le seul en cause, mais quelles sont vos préconisations pour le recouvrement de ces créances ?
S'agissant des soins infirmiers et des soins de masso-kinésithérapie, je souscris à toutes les remarques de nos collègues. L'augmentation de ces actes ne découle-t-elle pas logiquement du développement des soins ambulatoires ? Vous recommandez la mise en place d'un forfait : une telle mesure ne serait-il pas préjudiciable aux plus démunis, et source d'inégalités dans l'accès aux soins ?
Je souscris entièrement aux excellentes remarques de notre présidente sur la France et l'Allemagne : comparaison n'est pas raison. Je retiens toutefois l'idée d'un bouclier sanitaire, afin de plafonner le reste à charge en fonction des revenus : je n'y serais personnellement pas hostile. En effet, malgré toutes les dispositions que nous avons prises, beaucoup de nos concitoyens ont encore des difficultés pour se soigner, et renoncent parfois faute de pouvoir avancer les frais ou de pouvoir payer le reste à charge. Cela concerne notamment les soins de masso-kinésithérapie, qui ne sont pas toujours jugés nécessaires par ces malades.