Intervention de Marie-Christine Dalloz

Réunion du 22 septembre 2015 à 15h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

Je me réjouis également du choix du président de la commission des finances puisque l'expérience de M. Noyer à la Banque de France sera une garantie de professionnalisation – s'il en est encore besoin –, en tout cas d'amélioration de la qualité des travaux du Haut Conseil.

Vous avez évoqué, monsieur Noyer, la crédibilité de la trajectoire des finances publiques et le fait que le Parlement et, plus encore, le Gouvernement, ont besoin d'éléments robustes pour l'étayer. Or, au risque de vous paraître d'une grande naïveté, j'ai l'impression que, depuis au moins deux ans, lorsqu'on nous présente le budget, la variable d'ajustement est le curseur entre solde structurel et solde conjoncturel, ce qui me semble intenable à long terme. Aussi aurons-nous besoin d'une vraie explication de texte, de votre expérience, monsieur le gouverneur.

Comme le disait très bien Charles de Courson, nous avons affaire à différents modèles macroéconomiques et on a l'impression qu'en les mixant on parvient à tordre un peu les chiffres de façon à les rendre acceptables. Ce n'est pas la meilleure façon de rendre crédible l'art des finances publiques.

Aussi je souhaite connaître votre point de vue sur le sujet et, reprenant une des questions de Charles de Courson, je ne suis pas sûre que le Haut Conseil influence beaucoup les gouvernements mais au contraire que ces derniers, parfois, cherchent à influencer le Haut Conseil. Or, il faut rappeler, comme vous l'avez fait, monsieur Noyer, la nécessité impérieuse de la neutralité du Haut Conseil des finances publiques.

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