Il existe un lien pour moi évident entre mon rôle de parlementaire et celui de maire d'une petite commune rurale, chacun éclairant l'autre. C'est pourquoi je voudrais insister sur la place des collectivités locales dans la mise en oeuvre de vos priorités, madame la ministre. Les communes sont les premiers financeurs du monde associatif, dont la richesse et le dynamisme sont un bien précieux pour notre pays. Toutes les décisions que vous prendrez concernant les équipements sportifs auront inévitablement une incidence sur les finances locales, en particulier les normes – pas toujours indispensables – sur les conséquences budgétaires desquelles l'Association des maires de France a d'ailleurs alerté à de nombreuses reprises.
L'éducation populaire – une dénomination à mon sens désuète : quelle est la mesure éducative qui n'aurait pas vocation à être « populaire », c'est-à-dire à s'adresser à tous ? – n'est plus depuis longtemps l'apanage du monde associatif avec lequel les communes partagent l'ambition d'une éducation la plus large possible.
Les emplois aidés – qu'ils le soient par l'État ou par les régions par le biais des emplois tremplin associatifs – ont fait sensiblement évoluer la vie de nos associations. En favorisant leur indispensable professionnalisation, nous avons développé chez les parents une forme de consumérisme, au détriment de l'investissement bénévole qui doit être maintenu de façon à préserver un subtil équilibre. Par ailleurs, se pose désormais le problème de la pérennisation de ces emplois. Une fois qu'ils sont arrivés à échéance, les associations se tournent vers les collectivités qui ne peuvent pas suivre.