Intervention de Jacques Myard

Réunion du 13 décembre 2012 à 9h30
Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Le chiffre de 200 morts par jour, cité par le Premier président Migaud, est effrayant. Puisque l'on ne peut que constater les limites de la politique de prévention, ne convient-il pas de se demander s'il ne faudrait pas interdire complètement la vente de tabac ? Certes, les politiques de prohibition ne sont pas toujours les meilleures, surtout pour un produit aussi « culturel » que le tabac, mais on peut se poser la question.

En outre, la limitation de la circulation des produits du tabac au titre de l'article 36 du traité communautaire suppose que l'on abandonne la liberté de vente à l'intérieur des frontières. Il faudra donc choisir.

Comme les intervenants précédents, je suis frappé par le non-respect de la réglementation en matière de tabac, notamment aux terrasses de café qui sont en plein air l'été mais fermées et chauffées en hiver. Un jour viendra, n'en doutons pas, où un garçon de café atteint d'un cancer du poumon attaquera son employeur sur ses conditions de travail. Les préfets devraient mettre un peu d'ordre dans ces pratiques qui sont presque devenues la règle.

Je conclurai par un coup de chapeau à la Cour des comptes, qui a fait un excellent travail.

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