Au nom de mes collègues du groupe socialiste, j'aimerais tout d'abord vous remercier, monsieur Villeroy de Galhau, d'avoir réservé à notre commission vos réponses aux questions légitimes qui vous ont été posées. La première partie de votre intervention a montré à quel point vous aviez été touché par les attaques et mises en cause parfois très peu justifiées dont vous avez fait l'objet ces dernières semaines. Et cette réaction n'étonnera pas ceux qui connaissent votre sens de l'intérêt général, du service public, de l'éthique.
Votre expérience professionnelle est riche. D'aucuns pensent qu'elle l'est trop. Si la question du conflit d'intérêts doit être légitimement posée, eu égard aux fonctions que vous exerciez il y a encore peu dans une grande banque française, le fait de connaître le système financier de l'intérieur ne peut en aucun cas constituer selon nous une impossibilité éthique ou morale dans l'exercice des fonctions de gouverneur de la Banque de France, comme certains l'ont avancé à l'envi. Cela nous paraît être à l'inverse un avantage.
J'aimerais que vous nous disiez ce que vous pensez retirer de votre expérience professionnelle au sein du système bancaire pour vous aider dans vos nouvelles fonctions.
Vous nous avez indiqué avoir renoncé à nombre d'avantages financiers en quittant un poste important dans le secteur privé avec les rémunérations duquel aucune fonction prestigieuse de l'État ne peut rivaliser. Qu'est-ce qui vous pousse à vous exposer au feu des critiques et à supporter des attaques venant de toutes parts en acceptant la proposition du Président de la République ?