Le Gouvernement vous a confié une mission sur le financement de l'investissement des entreprises, en France et en Europe. Le soutien à l'investissement relève d'abord des stratégies nationales : c'est le sens du programme d'investissements d'avenir, du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, du soutien à l'investissement local annoncé par le Premier ministre... Mais l'échelle européenne est également cruciale. Or, dans votre rapport d'étape, vous constatez que, si l'amorçage est désormais bien financé, nous péchons encore dans le financement du développement des entreprises : « la France – et l'Europe – savent désormais faire naître des start-up, mais elles ne savent pas les conserver », écrivez-vous. Dès lors, « monter de vrais fonds européens de venture capital » doit être une priorité. Il s'agit là d'un enjeu pour l'emploi, pour la croissance, mais surtout pour la souveraineté européenne dans la mondialisation : le risque est bien que, faute de soutien, les entreprises qui émergent ne deviennent la proie d'entreprises plus grandes, et non européennes.
Comment la Banque de France peut-elle soutenir l'investissement productif ? Autrement dit, comment comptez-vous oeuvrer à la mise en oeuvre de vos propres préconisations ?