Comme l'indique le Haut Conseil, la réduction du déficit public est conforme à la trajectoire prévue, et même légèrement en avance. C'est une première depuis plusieurs années – en dépit du contexte de baisse des impôts, et donc des recettes – qui est le résultat non seulement du respect des objectifs de baisse de la dépense publique, mais aussi du caractère moins fantaisiste qu'auparavant des annonces de croissance. Le problème n'est-il donc pas plutôt lié au solde conjoncturel ? La question du solde structurel concentre l'attention mais s'apparente à un arbre cachant la forêt. Rien n'indique en effet que la croissance va rebondir davantage ; au contraire, nombreux sont les experts qui estiment qu'elle demeurera plafonnée autour de 1 % à moyen et à long terme. Le Haut Conseil ne pense-t-il donc pas qu'il faut désormais s'interroger sur la pertinence de ce débat figé entre solde structurel et solde conjoncturel ? Je le dis d'autant plus que l'on ne tire pas toujours pleinement parti du retour de la croissance – je pense à l'évasion fiscale et à d'autres types de fuite. Ne faut-il donc pas revoir la doctrine ?