La reprise de l'investissement des entreprises, dont le Gouvernement estime qu'il devrait croître de 3,7 % en 2016, est selon le Haut Conseil un motif de fragilité. Il considère en outre que l'accélération de l'investissement prévue par le Gouvernement semble rapide. À cet égard, je rappelle que la déduction exceptionnelle de 40 % sur l'investissement qu'a décidée le Gouvernement pour la période allant du 15 avril dernier au 15 avril prochain est sans doute l'une des mesures qui contribue à cette accélération.
Chacun connaît le retard de l'investissement en France, qu'il s'agisse de l'investissement public et privé en recherche et développement, qui n'a quasiment pas progressé depuis 2000, ou encore du taux d'investissement des PME ayant un chiffre d'affaires inférieur à 10 millions d'euros, qui est de 12,1 % en France contre 16 % en Allemagne. Peut-on donc quantifier l'impact de cette mesure exceptionnelle et limitée dans le temps sur l'investissement, et contribue-t-elle à l'accélération prévue ? D'autre part, cette mesure ponctuelle ne risque-t-elle pas de se traduire par une moindre accélération dès la fin 2016 ?