Vous l'avez dit, monsieur le président, et nous serons sans doute tous d'accord ici : nous avons besoin d'une restructuration profonde et globale de l'industrie de défense terrestre. Vous avez évoqué différentes pistes. Comment y parvenir afin de faire émerger un géant mondial ? Faut-il, dans un premier temps, passer par une étape nationale, vous qui avez conclu votre intervention liminaire par une allusion à la « souveraineté du pays » ? Est-il possible de passer directement à l'échelle européenne ? Vous avez précisé que le caractère étatique du capital n'était pas rédhibitoire dans le cadre d'une négociation internationale. Dans cette hypothèse, l'Agence européenne de défense (AED) peut-elle jouer un rôle de catalyseur, de négociateur, d'harmonisateur ou de médiateur ? Nous nous rendons compte, en effet, que pour l'instant, si vous me passez l'expression, « cela va dans tous les sens » et qu'il faudra bien qu'au plus haut niveau quelqu'un fixe une direction afin que chaque élément s'agrège au sein d'un consortium global.