Je voudrais d'abord soulever un problème de forme, monsieur le président : vous nous dites que le travail en commission doit être rapide et que la majorité est décidée à abroger cette mesure ; mais le travail en commission doit être un travail d'approfondissement ! Il est d'ailleurs paradoxal de vous entendre, d'entendre Mme la ministre et M. le rapporteur, reprocher sa précipitation à la majorité précédente, puis de n'avoir rien de plus pressé que d'agir avec la même précipitation. Vous avez même déclaré une procédure accélérée sur une proposition de loi : vous permettrez au parlementaire que je suis – sans plus d'expérience que chaque autre parlementaire –de s'interroger.
J'aurais préféré, monsieur le président, madame la ministre, monsieur le rapporteur, que nous fassions un travail d'investigation et que nous puissions auditionner des acteurs du logement – vous l'avez fait, certes, monsieur le rapporteur, mais une réflexion partagée par l'ensemble de la commission est préférable pour nourrir le débat parlementaire ! Si la commission reproduit le travail de l'hémicycle en allant très vite, alors il faut revoir nos conditions de travail en commun.
J'aurais donc, vous l'avez compris, préféré un peu de concertation sur ces sujets. Je ne doute pas que vous allez avancer ; la frénésie de la suppression de textes qui vous tient lieu pour le moment de programme trouvera rapidement ses limites : il faudra bien, un jour ou l'autre, nous dire ce que vous voulez faire en matière de logement.
Sur le fond, vous ne pourrez pas tenir tous les langages : il y a des endroits où il faut absolument construire, alors que les possibilités foncières sont très limitées. Cette loi offrait la possibilité de construire plus. Vous nous dites que ce n'est pas la bonne réponse. J'attends de vous, madame la ministre, que vous nous disiez ce que vous voulez faire pour résoudre le problème de logement auquel nous sommes confrontés.
En tout cas, permettez-moi, au nom du groupe UDI, de regretter de n'avoir pas disposé de plus de temps pour travailler.