Écoutez, monsieur Emmanuelli, nous avons laissé les ministres présenter avec fierté leur budget. Je sais que vous n'aimez ni le débat ni la contradiction, mais souffrez que je m'exprime.
Je poursuis. Il n'existe pas de réformes structurelles identifiées, comme on le voit à propos des allocations logement ou des niches sociales. Si je reconnais que, depuis deux ans, le rythme de l'augmentation de la dépense publique a été réduit, l'objectif de 1,3 % – 1 % en prix et 0,3 % en volume – me paraît très difficile à atteindre.
J'en viens à mes questions. Premièrement, compte tenu des incertitudes objectives qui pèsent sur l'exécution 2016 et du caractère un peu particulier de cette année, je souhaiterais interroger le Gouvernement sur les engagements qu'il pourra prendre vis-à-vis du Parlement, en particulier de notre commission, pour que nous puissions suivre de manière rigoureuse cette exécution, avec l'appui de la Cour des comptes et du Haut Conseil des finances publiques.
Ma seconde question porte sur un point qui n'a pas été évoqué. En 2016, le besoin de financement de l'État sera – et c'est un record – de 200 milliards d'euros ; il va donc falloir trouver 200 milliards d'emprunts nouveaux.