Intervention de Christian Eckert

Réunion du 30 septembre 2015 à 11h45
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Christian Eckert, secrétaire d'état chargé du budget :

Je n'admets pas vos propos sur l'ONDAM, monsieur de Courson. Vous prétendez que l'évolution tendancielle de l'ONDAM est fixée au hasard. Or, le nombre de Français augmente de 200 000 par an ; ces personnes naissent, se soignent, vont à l'hôpital ; les gens vivent de plus en plus longtemps ; certains soins sont de plus en plus coûteux – chacun a en mémoire l'épisode du traitement de l'hépatite C et on me dit que d'autres épisodes similaires se préparent ; on évoque des traitements contre le cancer ou le diabète, très coûteux et qui fonctionnent, il faut s'en réjouir, dont on ne peut pas priver d'éventuels bénéficiaires.

Fixer l'ONDAM à 1,75 %, c'est faire des économies parce que la hausse naturelle liée à l'augmentation de la population, au vieillissement et à l'évolution des soins est évaluée par tous les spécialistes entre 3,6 et 3,8 %. Nous devons en avoir conscience, c'est l'une des difficultés de notre temps : elle n'est pas seulement financière, elle demande un choix de modèle de budgétisation des dépenses d'assurance maladie. Vous ne pouvez pas stigmatiser la hausse de certaines dépenses d'assurance maladie et ne pas reconnaître que 1,75 % d'ONDAM représente un effort d'économies.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion