Monsieur le ministre de l’intérieur, permettez-moi d’évoquer à mon tour les inondations qui ont frappé les Alpes-Maritimes.
Si le bilan matériel est lourd, le bilan humain est, lui, dramatique. Au moins vingt personnes ont perdu la vie et je tiens ici, au nom de toute la représentation nationale, à témoigner notre soutien et notre solidarité à leurs proches, à leurs familles. Ce terrible décompte endeuille la France.
Pour y faire face, les habitants se sont mobilisés, parant au plus urgent. Notre rôle d’élus est de faire converger toutes les forces solidaires et tous les moyens disponibles pour assister les personnes si durement touchées par la perte d’un commerce, d’une maison ou d’un proche.
Immédiatement, le Président de la République et vous-même êtes allés rencontrer les populations sinistrées pour leur témoigner le soutien de toute la nation. Avec le président du conseil départemental, Éric Ciotti, et le député-maire de Nice, Christian Estrosi, nous étions à vos côtés. Je tiens ici à associer tous mes collègues parlementaires et le président de la région Michel Vauzelle, présent lui aussi, qui ont témoigné leur soutien. C’est notre devoir, dicté par les valeurs de la République, que de nous mobiliser face à pareille situation.
C’est pourquoi, comme vous l’avez indiqué, le Président de la République devrait déclarer l’état de catastrophe naturelle demain, à l’issue du Conseil des ministres. Un fonds de soutien est d’ores et déjà mis en place. La région et le département débloqueront un fonds d’urgence, à hauteur de 9 millions d’euros. Il va falloir du temps pour que la situation s’apaise. Mais c’est par notre action que nous ramènerons l’espoir.
Monsieur le ministre de l’intérieur, il faut agir. Pour pallier l’urgence, certes, mais aussi pour que demain, face à la multiplication des risques naturels, conséquence évidente du dysfonctionnement climatique, nous puissions améliorer la sécurité des femmes et des hommes qui payent aujourd’hui quarante ans de bétonisation accélérée.
En 1970, il y avait 10 000 agriculteurs dans les Alpes-Maritimes ; ils ne sont plus aujourd’hui que 770.
N’est-il pas temps d’avoir une approche globale, au-delà des communes et des départements, pour protéger nos populations, comme nous l’avons fait pour le Rhône après les inondations de 2003 ?
Monsieur le ministre de l’intérieur, pouvez-vous nous dire ce que l’État met en oeuvre pour venir en aide à ce territoire et à ses habitants, et pour préparer l’avenir ?