Monsieur le député, s’agissant du début de votre question, je vous renverrai naturellement aux propos du Premier ministre, qui a condamné ces actes et indiqué que la seule réponse possible était la mise en oeuvre de poursuites pénales, car nous nous situons totalement en dehors du champ de l’action syndicale.
En ce qui concerne l’avenir, je crois important de relever les réactions qui sont intervenues ce matin, tant du côté de la direction que de l’ensemble des organisations syndicales représentatives. J’ai observé que chacun appelait à la reprise du dialogue, et tel est bien le message que l’on doit adresser, car c’est la meilleure façon de répondre à ceux qui caricaturent la France. Pour quel objectif ? Le Premier ministre vient de le dire : il n’y a qu’un seul objectif, c’est celui qui a été fixé par la direction ; de fait, il s’agit non pas d’une idée en l’air mais d’un passage obligé, compte tenu de la situation. On en connaît les raisons, qui tiennent à la fois à l’émergence du low cost depuis tant d’années et à la concurrence des compagnies du Golfe.
Pour atteindre cet objectif unique, il existe deux chemins, comme la compagnie l’a indiqué : soit la négociation – c’est ce que vous appelez le plan A –, soit le plan B, mais celui-ci implique que la négociation n’ait pas échoué. Le plan A répond au même objectif, mais implique le partage de l’effort entre tous, tandis que le plan B prévoit de faire porter l’effort par quelques-uns, à savoir ceux qui seront licenciés.
Naturellement, si l’on peut atteindre l’objectif de la direction, que nous soutenons, par la négociation, alors faisons-le. Tout le monde, ce matin, a appelé à la négociation. Qu’elle reprenne, mais l’objectif reste le même : permettre à Air France de regagner de la compétitivité pour, demain, retrouver de la croissance.