Intervention de Corinne Erhel

Réunion du 30 septembre 2015 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCorinne Erhel :

Merci de revenir devant notre commission – puisque vous étiez déjà venus en février 2013, alors que l'entreprise connaissait déjà une période troublée. Comme je l'ai déjà dit, il convient d'être solidaire avec les salariés d'Alcatel, car depuis 2007, ils doivent faire face tous les deux ans à une réorganisation, ce qui est difficile à vivre. Ils ont besoin à la fois de visibilité et de clarté.

En juin dernier, nous avions interrogé M. Michel Combes sur les rumeurs de son départ anticipé et nous lui avions fait remarquer que tant que l'opération de closing ne serait pas effectuée, il était normal qu'il reste dans ses fonctions. J'aimerais donc savoir comment son départ anticipé au 1er septembre a été perçu par les salariés d'Alcatel. Cela a-t-il eu un impact sur la conduite des négociations en cours ?

Parmi les engagements qui ont été pris, tant devant notre commission que devant le Gouvernement et le Président de la République, les emplois de R&D seraient sanctuarisés en France, et leur nombre augmenté par une promesse d'embauche de 500 chercheurs. Avez-vous davantage d'éléments sur les cinq technologies qui seraient basées en France, sur leur ventilation et sur leur articulation entre les différents sites français ? Pour le moment, il ne semble pas que ces points aient été précisés.

Je vous rejoins sur la question des fonctions support qui, je le crains, pourraient pâtir de la montée en puissance de la R&D, élément crucial dans la stratégie du nouveau groupe. Il est indispensable d'avoir davantage de précisions, et notamment davantage de chiffres, sur les fonctions support, qu'il s'agisse des salariés du siège ou des deux ou trois sites – si l'on prend en compte celui de Boulogne.

Il conviendra de veiller à ne pas limiter le champ d'action des fonctions support au marché domestique, et à se constituer un portefeuille de pays suffisamment étoffé afin d'assurer la pérennité de ces emplois et de conforter le poids de l'entité française dans le temps. Pour maintenir de la R&D à long terme, il faut avoir, à côté, un certain nombre de fonctions support.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ASN, qui est un actif stratégique ? Nous nous inquiétons en effet du montage actionnarial et industriel à venir.

Pouvez-vous nous confirmer la mise en place du fonds de 100 millions d'euros en faveur du développement en France d'un certain nombre de technologies – internet des objets, cybersécurité, plateformes logicielles, etc. ? La collaboration entre les grands groupes et les startups permettra d'aller vers plus d'innovation.

Enfin, j'étais présente lorsque M. Macron a souligné l'importance du comité de suivi de cette opération de fusion-acquisition. J'insisterai tout particulièrement : c'est le seul moyen d'avoir un regard objectif par rapport aux engagements qui ont été pris et, pour les salariés, de suivre en temps réel les annonces qui ont été faites.

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