Intervention de Laure de La Raudière

Réunion du 30 septembre 2015 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure de La Raudière :

Messieurs, j'ai trouvé votre présentation très intéressante, et je vous remercie de venir apporter le témoignage des salariés d'Alcatel-Lucent. Comme l'a fait remarquer ma collègue, cette société a fait l'objet de nombreuses restructurations. La représentation nationale pense naturellement à ce que ces salariés ont pu vivre depuis des années. Dans ces conditions, il est difficile d'être motivé et de vouloir construire l'avenir.

Maintenant, en 2013, la situation d'Alcatel était si noire que l'on pouvait s'interroger sur la « survie » du groupe. Je ne dirais pas aujourd'hui que la situation est rose puisque l'on va procéder à une fusion et que la marque Alcatel va disparaître. Les anciens d'Alcatel vont devoir faire leur deuil, et cela se retrouve dans votre propos. Vous avez tout de même reconnu le travail réalisé par les équipes précédentes de Michel Combes, et notamment le portage de ce projet de fusion. Mais pensez-vous que la fusion était la seule issue possible pour Alcatel ?

Cela semblait apparaître en filigrane de votre discours. De la même façon, lorsque M. Michel Combes est venu devant notre commission, il nous a semblé que finalement, malgré toute la douleur que cela pourrait représenter et malgré toutes les difficultés que les salariés pourraient rencontrer, la fusion permettrait de porter un nouveau projet industriel, Alcatel restant un acteur majeur dans le domaine des mobiles et un acteur premier au niveau mondial dans le domaine du fixe. Quel est votre sentiment ?

Pensez-vous que les cinq ou six activités de développement qui vont incomber à la France dans le cadre du centre d'excellence sont des activités d'avenir sur lesquelles Nokia va pouvoir rebondir et, finalement, créer des emplois en France dans le domaine de la R&D, du marketing et de l'innovation ?

Enfin, j'entends bien votre demande concernant les fonctions support. Nous souhaitons nous aussi que le nouveau groupe puisse conserver des fonctions support en France, et nous vous soutiendrons en ce sens. La raison est double : premièrement, ce sont des emplois que tiennent aujourd'hui des Français, salariés d'Alcatel ; deuxièmement, ces emplois contribuent à l'identité du groupe – qui applique des réglementations françaises. C'est une façon de conserver un peu l'histoire française de ce groupe qui occupe une place majeure dans le secteur des télécoms. Lors de la dernière audition de M. Michel Combes, ceux qui avaient vécu cette histoire et le développement d'Alcatel en France éprouvaient une certaine tristesse.

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