Je reviens sur le départ de M. Combes, puisque vous nous avez demandé s'il était possible de légiférer pour modifier le système existant. Vous imaginez bien qu'après cinq ans de blocage de salaires et les menaces sur nos retraites, les modalités du départ du directeur général ont généré de l'écoeurement et de la démotivation parmi l'ensemble de nos collègues. Cela a fait le buzz pendant deux semaines dans l'entreprise. Pour ma part, je considère que cet épisode nous amène à poser plus largement la question de la rémunération des mandataires sociaux.
Comme l'a fait remarquer l'un de nous, un salarié qui démissionne ne touche rien. Pourquoi les mandataires sociaux seraient-ils gratifiés de primes astronomiques ? À la CGT, nous souhaitons que l'échelle des rémunérations de l'entreprise aille de 1 à 20. Cela aurait en outre l'intérêt d'inciter à relever les bas salaires. Contrairement à ce qu'on a pu nous répondre, des personnes compétentes de l'entreprise seraient prêtes à assumer les tâches de direction pour des salaires relativement confortables sans avoir besoin de retraites chapeau lorsqu'elles s'en vont. Je pense que vous avez là un beau sujet de réflexion pour légiférer.
Par ailleurs, à propos de la GPEC, je voudrais souligner que nous regrettons de ne pas connaître les orientations stratégiques de Nokia pour savoir quels sont les métiers qui seront en croissance, et ceux pour lesquels nous devrons faire l'effort de reclasser nos collègues. On sait évidemment que l'emploi de nos collègues du siège sera menacé, parce qu'il ne va pas y avoir deux sièges dans le groupe. Mais d'autres métiers, métiers des services généraux, métiers support, risquent également d'être menacés dans les deux ans qui viennent.
Ce manque de précision nous empêche de faire une gestion prévisionnelle bien adaptée aux futurs besoins. La situation va peut-être évoluer au fil des mois. Mais aujourd'hui, nous ne pouvons pas savoir quel type de formation serait nécessaire pour maintenir un maximum de collègues dans l'entreprise.