Monsieur Mariton, vous me demandez depuis quand nous nous situons en dessous du taux de croissance potentielle. Je n'ai pas de réponse à votre question. Nous pourrions, à la rigueur, rester toute notre vie en dessous – quoique cela puisse finir par poser problème si notre pays ne mobilise pas la totalité de ses potentialités.
Nous avions intégré des estimations révisées de croissance potentielle dans le programme de stabilité. La dernière note de l'INSEE évalue la croissance potentielle de la France entre 1,2 % et 1,9 %. Pour l'heure, l'hypothèse de 1,5 % retenue par le Gouvernement paraît donc réaliste. Le Haut Conseil des finances publiques, au-delà de ses interrogations sur le concept même de croissance potentielle, n'a d'ailleurs pas trouvé d'arguments flagrants à y opposer.
Enfin, sur les cycles économiques, je ne partage pas l'avis de Charles de Courson, comme j'ai déjà eu l'occasion de le lui dire l'an dernier.