Le graphique de la page 13 du projet de loi de finances montre que l'évolution du solde structurel depuis 2000 épouse celle de la conjoncture, alors qu'elle devrait être beaucoup plus linéaire. À l'évidence, des problèmes de définition se posent. Au moment du creux de 2008-2009, marqué par des écarts croissants entre les recettes, qui s'effondraient, et les dépenses, qui se maintenaient pour assurer l'effet de rebond et faire jouer les stabilisateurs automatiques, on a vu apparaître dans le débat public, européen notamment, des raisonnements tautologiques, un bricolage conceptuel servant à justifier l'évolution rapide de nos endettements.
Reste que l'essentiel, monsieur le président, madame la rapporteure générale, comme vous vous attachez à le rappeler, c'est le montant nominal que l'on est obligé d'aller chercher sur les marchés financiers pour financer nos dépenses publiques.