Il faut saluer ce budget conforme à la LPM et à son actualisation et se féliciter de l'augmentation des crédits et des effectifs.
Vous avez annoncé, pour l'année prochaine, une augmentation des crédits affectés à la préparation opérationnelle de l'armée de terre, soulignant que vous souhaitiez revenir au contrat de 83 jours pour arriver à terme, dans les années qui viennent, à 90 jours. Cependant l'opération Sentinelle a eu tendance à fortement désorganiser les sessions d'entraînement des troupes. Pour certaines unités, deux sessions sur trois ont été supprimées. Un équilibre peut se rétablir avec les nouveaux recrutements, mais on peut s'interroger sur notre capacité à arriver à 83 jours dès l'année prochaine. Comment comptez-vous y parvenir ?
Plus globalement, quel est l'état de vos réflexions sur l'opération Sentinelle ? L'armée de terre a montré son efficacité et sa capacité à remplir le contrat rapidement. Mais si les militaires ont été fortement motivées dans un premier temps et malgré les effets collatéraux très positifs – baisse de l'insécurité autour des sites protégés, contacts avec la population –, les unités, souvent à leur troisième ou quatrième rotation, commencent à manquer d'entrain. Où en êtes-vous de vos contacts avec le ministère de l'Intérieur en matière de réorganisation éventuelle du dispositif ? Ces missions ne sont pas forcément adaptées aux militaires formés à la guerre et non à la garde statique.