Au LP2I, les classes comportent trois professeurs de suivi, responsables chacun de dix élèves. Dans le cadre du créneau consacré au suivi, nous avons demandé, l'an dernier, à nos élèves de créer un profil sur Google, en lien avec leur travail, concernant l'orientation – l'un d'eux, par exemple, s'est présenté comme étudiant en cinquième année de médecine. Cette activité a été conduite, après autorisation préalable des parents, en groupes fermés, et tous les comptes des élèves ont été sécurisés. Les élèves ont donc créé des comptes, constitué des groupes et échangé des mails ; puis, une fois cette activité terminée, nous avons publié un historique de leur trace sur Google : eh bien, nous avons pu constater que tout y était ! Un compte Google vous permet d'accéder à Gmail, à Google agenda et à bien d'autres produits… Ce travail sur la trace numérique est donc très important : la prévention est essentielle.
L'équipe organise des activités plus classiques. Nous dirigeons, par exemple, nos élèves vers des sites de désinformation, comme le site « Désencyclopédie », qui ressemble à s'y méprendre à Wikipédia, mais qui présente des articles complètement loufoques.
Nous avons aussi des activités plus ludiques, pour encourager l'esprit critique de nos élèves.
Autre exemple : pour faire une dissertation, j'ai demandé à mes élèves de réaliser des webographies critiques sur La Fontaine. Pour ce faire, ils ont choisi quatre sites, puis élaboré une fiche par site (ergonomie, décryptage de l'adresse URL, émetteur, utilité du site) ; à l'issue de cette recherche, ils m'ont rendu à la fois l'évaluation des sites et la dissertation proprement dite – qui, de cette façon, ne s'est pas apparentée à un copié-collé.
Nous pouvons également demander à nos élèves de rédiger un article dans Wikipédia, puisqu'il s'agit d'une encyclopédie collaborative.