Monsieur Cosnard, je vous remercie de votre présentation qui met en exergue les missions du Haut Conseil. Vous avez rappelé avec brio ses missions en insistant sur la pluridisciplinarité.
Le HCERES contribue à implanter une culture de l'évaluation, une culture de la déontologie – pour faire écho au projet de loi relatif à la déontologie des fonctionnaires actuellement examiné en séance publique.
Le paysage universitaire a évolué : autonomie des établissements, compétition européenne et mondiale accrue, importance croissante du classement de Shanghai, qui devient l'équivalent pour le niveau universitaire du classement PISA pour le secondaire. L'évaluation est un point central et sensible dans le recrutement et le travail des enseignants-chercheurs.
L'impartialité des évaluations de l'AERES était reconnue. L'Association européenne pour l'évaluation a décidé de transférer au HCERES le label que l'agence avait acquis en 2011. Comment le Haut Conseil va-t-il réintégrer cette culture de l'évaluation ?
Il est appelé à jouer un rôle essentiel dans l'évaluation de l'organisation de la recherche et je souhaiterais revenir sur la manière dont il se positionnera par rapport à l'Agence nationale de la recherche, dans la mesure où certains secteurs disciplinaires peinent à voir leurs dossiers retenus par cette instance, je pense en particulier aux sciences de l'univers. Comment, d'après vous, le HCERES peut-il avoir une influence positive sur le fonctionnement même de la recherche et le choix des dossiers ?
Ma dernière question rejoint celle de ma collègue Isabelle Attard. Les plateformes payantes auxquelles s'abonnent les bibliothèques me paraissent antinomiques avec la déontologie de l'enseignement et de la recherche et l'impartialité que le Haut Conseil défend. Comment vous positionnez-vous face à ce phénomène ?