Monsieur Cosnard, j'aurai d'abord une question. Je comprends tout à fait que vous ayez tenu à souligner les forces de l'AERES dans la mesure où vous êtes appelé à présider le Haut Conseil mais j'aimerais savoir si elle avait aussi des faiblesses. Si oui, pouvez-vous nous dire en quoi une réflexion sur celles-ci peut aider à penser le rôle du HCERES ?
Je vous ferai ensuite part d'une inquiétude. Les chercheurs dénoncent la volonté de développer des contrats de courte durée, qui a pour conséquence de multiplier leurs tâches administratives au détriment de leur travail de recherche, d'accroître la précarité et de diminuer l'importance de la recherche fondamentale. Le rabbin Nahman de Bratslav disait : « Ne demande pas ton chemin à celui qui le connaît, tu risquerais de ne pas t'égarer ». La recherche fondamentale implique, c'est une évidence, de parfois s'égarer. Est-ce encore possible ?