Intervention de Bernadette Laclais

Réunion du 7 octobre 2015 à 16h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernadette Laclais :

Comme beaucoup de mes collègues l'ont dit, ce PLFSS pour l'année 2016 présente de nombreux points positifs et permet de nombreuses avancées. Nous l'examinons au mois d'octobre, ce mois d'octobre rose, comme vous l'avez souligné en évoquant une mesure qu'il faut saluer, qui concerne les femmes présentant une prédisposition au cancer du sein.

Permettez-moi néanmoins d'insister sur la question des restes à charge pour les femmes. Les chiffres que révèle une étude de la Ligue contre le cancer parue au début de l'année 2015 doivent nous interroger : 228 euros de reste à charge en moyenne, pour les prothèses dites externes, 539 euros en moyenne pour la chirurgie postopératoire, 89 % de femmes qui ont eu un reste à charge – neuf femmes sur dix ! –, pour certaines d'entre elles toute leur vie. Compte tenu de l'espérance de survie qui, fort heureusement, s'allonge chaque année, on imagine les sommes que cela peut représenter pour certains publics très précaires !

La baisse du nombre de reconstructions doit aussi nous inciter à la réflexion. Elles étaient 5 % à y renoncer en 2007 pour des raisons financières, elles sont trois fois plus en 2014 ! Les chiffres peuvent être vérifiés auprès de nos caisses primaires d'assurance maladie. Je voudrais donc savoir, en ce mois d'octobre rose, s'il ne serait pas possible, comme le préconisait le rapport Grünfeld pour encourager la signature de conventions entre les établissements et certains chirurgiens plasticiens en vue d'arrêter des tarifs raisonnables et de fixer un prix limite de vente correspondant aux montants remboursés par l'assurance maladie – pour certaines prothèses, ils n'ont pas évolué depuis 1981, c'est-à-dire depuis plus de trente-trois ans.

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