Monsieur le directeur général, merci de suppléer Bernard Lapasset, à qui nous transmettons nos amitiés et nos encouragements, à la fois pour la compétition actuelle et pour celle à venir…
Les grandes compétitions sportives, en particulier les Jeux olympiques, font souvent débat sur les questions relatives à l'accueil, les conditions de réalisation, la dimension des équipements et des infrastructures, le coût de l'organisation, l'après-événement. Autant de sujets sur lesquels nos concitoyens doivent être informés, et c'est tout l'effort qui est le vôtre aujourd'hui de nous éclairer sur cette ambition pour Paris 2024. Le plus souvent, les parlementaires s'emparent de ce sujet sous l'angle des infrastructures, avec des points de vue parfois radicalement différents. Comme toutes les grandes compétitions internationales, les Jeux olympiques exigent la réalisation d'équipements capables de faire face à un événement d'une telle ampleur. Or en fin de compétition, ces équipements s'avèrent parfois surdimensionnés par rapport à l'offre sportive, et les exemples ne manquent pas de grands équipements enviés lors des grandes compétitions, mais devenus aujourd'hui inutiles, car vides ou en voie de destruction. C'est donc la pertinence, l'utilité de ces infrastructures après la compétition – et non la seule vitrine nationale qu'offrent les Jeux olympiques –, qui doit guider la décision publique et la désignation du pays hôte par le CIO. Or plusieurs choix récents des instances internationales ne semblent pas répondre à cette exigence. Souhaitons qu'il en aille autrement pour les Jeux de 2024. Certes, les Jeux ne se réduisent pas à la question des installations, mais c'est sans doute le sujet le plus sensible, a fortiori si l'objectif visé est l'adhésion du plus grand nombre de nos concitoyens, une des conditions de la réussite.
Comment se situe Paris 2024 au regard des attentes du CIO vis-à-vis de l'Agenda 2020, mais aussi des autres candidatures, dont quatre sont européennes ?
Comment être ambitieux dans cette grande compétition mondiale, tout en se montrant raisonnable ?
D'ici à quelques jours, l'examen des crédits de la mission sport dans le cadre du PLF 2016 amènera les députés à valider un abondement de 10 millions d'euros par un relèvement du plafond de la taxe sur les stades de l'Euro 2016. Cette mesure est essentielle pour assurer la crédibilité de la candidature et le bon fonctionnement du GIP. L'État va donc donner 10 millions d'euros pour la candidature de Paris, la Ville de Paris et la région 10 millions chacune également. Or 30 millions sont attendus des acteurs économiques et du mouvement sportif. Pouvez-vous nous apporter quelques précisions à ce sujet ?