Je remercie Étienne Thobois, Thierry Rey et Michaël Aloïsio d'être venus ce matin nous parler d'un sujet qui nous tient à coeur.
Les cinq villes ayant fait acte de candidature depuis le 15 septembre – Budapest, Hambourg, Rome, Los Angeles et Paris – seront toutes présentes lors du vote final en septembre 2017 au Pérou, la distinction entre villes requérantes et villes candidates, qui consistait à éliminer certaines candidatures ou certaines villes, ayant disparu.
Toutes les villes candidates ont des projets très attrayants. Or nous ne savons pas si l'alternance des continents est une règle fiable ou si le fait d'avoir été candidat plusieurs fois est encore une directive que l'on peut suivre. En effet, Londres a été candidate une seule fois, alors que Madrid a échoué pour sa troisième candidature aux Jeux de 2020.
Je ne vous parlerai pas des avantages de tous les candidats. Le mieux est de nager dans sa ligne et dans son couloir, d'éviter la vague, et, finalement, de virer en tête et surtout de toucher en tête.
Monsieur le directeur général, comme le montre l'étude d'opportunité du Comité olympique et sportif français, les Jeux sont là pour répondre à tous les défis de la société française. Ils sont bons pour la jeunesse, les personnes en situation de handicap, le logement, l'activité économique et l'emploi, l'attractivité de la France au niveau international, etc. Surtout, ils sont bons pour le moral et, finalement, pour le pays.
Le CIO, au travers de son Agenda 2020 déclinant 40 recommandations, donne une nouvelle impulsion aux candidatures. Selon Thomas Bach, son nouveau président, le projet d'une candidature olympique doit être un projet global qui respecte l'environnement, la visibilité et le développement, afin de laisser un héritage durable. La recommandation n° 3 propose de réduire le coût des candidatures ; la recommandation n° 4 inclut la durabilité dans tous les aspects des Jeux olympiques, en particulier l'héritage ; moins connue enfin, la recommandation n° 11 indique qu'il faut favoriser l'égalité des sexes et que le CIO encourage l'inclusion d'épreuves par équipes mixtes. Avez-vous réfléchi à ce dernier point ? Exception faite de l'équitation, je ne suis pas sûre que beaucoup d'équipes mixtes participent aux Jeux olympiques…
Notre candidature présente un avantage : 80 % des équipements peuvent être utilisés. J'en déduis que le budget des Jeux passerait de 3 milliards initialement prévus à 1 milliard d'euros.
L'élection de la ville hôte se fera à l'été 2017 et le CIO publiera son rapport d'évaluation en février-mars, voire en juin 2017. Pour nous, c'est aussi une échéance politique très importante. Ce calendrier de la candidature aura-t-il une incidence ?
La France est candidate à l'Exposition universelle de 2025. Une candidature pour deux grands événements mondiaux ne risque-t-elle pas de poser problème ?
Enfin, le binôme Lapasset-Estanguet est très complémentaire et correspond à tout ce que l'on souhaite pour une candidature d'un tel niveau : une personnalité très expérimentée et un magnifique champion olympique. Il gagnerait donc à être mis en avant dans le cadre de votre communication.