Merci, monsieur le directeur général de cette présentation.
Au nom du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, j'apporte mon soutien à la candidature de la France aux Jeux olympiques et aux Jeux paralympiques. Mais écoutons ce que nous disent les athlètes du paralympique : ils veulent garder leurs Jeux ! La question est de donner de la visibilité à cette compétition et de reconnaître leur sport comme un sport à part entière. Londres a marqué une étape à cet égard et notre candidature doit porter cette exigence.
L'étude d'opportunité indique que les JO ne peuvent servir à tout, et je partage totalement ce jugement. Certes, ce grand événement sportif doit donner un élan à la pratique sportive, permettre de mieux équiper notre pays, garantir des retombées économiques et contribuer au rayonnement de la France. Mais si nous nous battons pour accueillir des athlètes du monde entier, c'est avant tout pour la beauté sportive, pour l'émotion sportive. Une campagne centrée sur les seules retombées économiques ne créera pas suffisamment d'enthousiasme. Aussi notre campagne doit-elle porter, d'abord, sur la beauté de l'événement sportif et notre fierté d'accueillir les sportifs du monde entier.
Vous avez souligné, monsieur Thobois, et je partage encore ce point de vue, que les sportifs et les sportives doivent être au premier rang pour porter cette candidature, et les politiques rester derrière pour préparer le déroulement des Jeux dans de bonnes conditions. Je vois un deuxième élément très important : l'engagement participatif, évoqué dans votre étude qui indique que, selon un sondage, 73 % des Français sont favorables à l'organisation des Jeux. Hambourg a décidé un référendum sur la candidature. Comment envisagez-vous d'organiser cette participation populaire ? Comment aider les villes à porter des initiatives regroupant les sportifs et les jeunes ? Quels financements prévoyez-vous pour animer cette participation populaire, afin de donner toutes ses chances à la candidature ?
L'Agenda 2020 nous permet d'utiliser les équipements existants à Paris et autour de Paris. Je m'interroge cependant sur la sécurité, cette question revêtant une importance particulière dans le contexte international actuel. Le budget des Jeux de 2012 s'est élevé à 10,9 milliards, au lieu des 4,8 milliards prévus initialement. Que représente la sécurité dans le coût total des Jeux ?
Au chapitre des équipements à venir, figurent le bassin olympique, promis et attendu depuis 2008 dans notre beau département de la Seine-Saint-Denis, et le village olympique, que nous pouvons également accueillir. Pour le centre des médias, que le parc des expositions du Bourget, semble-t-il, n'est pas disposé à accueillir, votre étude suggère un village durable qui pourrait être reconverti. Pourriez-vous nous apporter des précisions sur cette idée intéressante ?
Enfin, je me félicite de l'engagement de Bernard Lapasset qui, en tant que président de fédération nationale puis internationale, a assuré le rayonnement et l'éthique dans son sport. Tony Estanguet est lui-même une très belle personnalité qui bénéficie d'une très belle image. Dans une discussion avec des personnalités, il a été dit que, pour les Jeux de Londres, on a été capable de mettre un Premier ministre dans une chambre d'hôtel pour accueillir les membres du CIO. Quid des conditions éthiques ? Dans le cadre de notre candidature, allons-nous vers ces pratiques ou maintenons-nous une conception éthique jusqu'au bout, y compris dans les contacts avec les membres du CIO ?