Comme mes collègues, je salue le travail de qualité remis par Bernard Lapasset sur la candidature de Paris aux Jeux olympiques.
Je tiens à souligner que, pour la première fois en France, le mouvement sportif se voit confier la fonction de chef de file pour la préparation d'une candidature aux JO. Nous ne pouvons que nous en féliciter. Ces Jeux ne sont pas un événement international comme les autres : il y a un état d'esprit à construire.
Telle qu'elle est présentée, la feuille de route très complète permet aux pouvoirs publics, en premier lieu à la Ville de Paris, d'apprécier sereinement l'opportunité d'aller plus avant au regard des bénéfices escomptés – bénéfices matériels, principalement économiques, et immatériels, la mobilisation citoyenne.
Ce projet, conçu autour de la mise en valeur du patrimoine exceptionnel de Paris et de l'Île-de-France et de l'utilisation de nombreux équipements sportifs existants, présente des options que l'on peut qualifier de raisonnables et de durables. Il convient de le souligner.
Je souhaite que la démarche de candidature se poursuive dans la même logique de rigueur méthodologique, l'important étant de ne pas renouveler les erreurs du passé. Comment éviter les risques de dérive budgétaire ? Des dépassements budgétaires trop importants au regard des engagements initiaux, aux dépens du financement des politiques en faveur de la pratique du sport pour le plus grand nombre, seraient inacceptables.
Enfin, comment appréhendez-vous l'élément diplomatique – que Marie-George Buffet appelle pudiquement « conditions éthiques » –, qui peut parfois faire la différence au dernier moment ?
Pour conclure, comme beaucoup de mes collègues, je rêve des Jeux !