À mon tour, je remercie MM. Thobois, Rey et Aloïsio de leur présence. J'apprécie la prudence dont fait preuve l'étude d'opportunité par rapport à ce type d'événement.
Cette étude fait état d'un sondage sur l'acceptabilité d'une telle ambition, tout en mettant en avant une exigence participative afin que tous nos concitoyens s'approprient cet événement. Les Jeux olympiques sont non seulement un enjeu sportif, mais aussi d'aménagement. À ce titre, il me paraît intéressant de développer des plans privilégiant la requalification de certaines zones urbaines pour l'installation d'infrastructures accessibles à tous les publics. Depuis 2001, la ville de Paris a su développer une méthodologie participative efficace. J'ai en tête le débat qui a précédé la requalification du Carreau du Temple, assorti d'un référendum à options, et qui s'est avéré être un succès auprès de tous les gens qui y résidaient ou y travaillaient, appelés à donner un avis sur un projet concernant leur environnement immédiat. Concernant la candidature aux JO, serait-il possible d'aller plus loin dans cette exigence participative, en associant les habitants à la définition des périmètres réservés aux infrastructures ?
En outre, l'étude d'opportunité indique que le coût public est très faible par rapport aux retombées escomptées, en insistant sur l'élan associatif et l'impact d'un tel événement sur la santé de nos concitoyens. L'estimation du coût des infrastructures ne devrait-elle pas être pondérée, sachant que les villes accueillant les JO ont toutes supporté des coûts supplémentaires ? Christian Eckert, secrétaire d'État au budget, a récemment indiqué que 8 % des crédits environ sont gelés chaque année pour faire face aux imprévus. Le dossier de candidature ne devrait-il pas intégrer une sincérité budgétaire, de manière à anticiper les imprévus ?
Pour finir, je serai moins pessimiste que M. Huet sur la diplomatie sportive. En effet, lors des JO de Londres, un attaché olympique a été nommé à l'ambassade de France en Grande-Bretagne, et nos postes diplomatiques restent très actifs sur la candidature française au sein d'organismes tels que la Fédération internationale du sport universitaire (FISU). Cette myriade d'institutions doit être mobilisée pour construire cette diplomatie sportive.